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Contrat de sécurisation professionnelle : aide pour les salariés licenciés

Le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) est une disposition essentielle du droit du travail en France destinée à protéger les salariés victimes de licenciement pour motif économique. Ce dispositif vise à favoriser la réinsertion professionnelle des personnes concernées et offrir une indemnisation ainsi qu’un accompagnement adaptés. Dans cet article, nous explorerons les multiples facettes du CSP et son impact sur les travailleurs.



Contrat de sécurisation professionnelle salariés lienciés


Qu'est-ce que le contrat de sécurisation professionnelle (CSP)


Pour les informations détaillées concernant le CSP, il peut être utile de consulter un avocat droit du travail à Versailles.


Définition et objectifs


Le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) est une convention conclue entre un salarié et l'entreprise qui le licencie pour motif économique. Son objectif principal est de permettre aux salariés de bénéficier de mesures d'accompagnement spécifiques afin de faciliter leur retour à l'emploi dans les meilleures conditions possibles. En effet, le CSP combine plusieurs dispositifs tels que l’accompagnement individuel, la formation professionnelle et une allocation spécifique.


Les entreprises et salarié(e)s concernés


Le CSP s’adresse principalement aux :


  • Salariés des entreprises de moins de 1000 employés;

  • Salariés d’entreprises en redressement ou liquidation judiciaire, peu importe la taille de l'entreprise;

  • Salariés justifiant d’au moins un an d'ancienneté continue au sein de l’entreprise.


En revanche, certains salariés ne peuvent pas bénéficier du CSP, notamment ceux ayant refusé deux offres raisonnables d’emploi lors d’une précédente période de chômage.


La mise en oeuvre du contrat de sécurisation professionnelle


Procédure de proposition du CSP


Lorsqu'une entreprise envisage un licenciement pour motif économique, elle a l’obligation de proposer un CSP à ses salariés éligibles. Cette proposition doit être faite par écrit et informée de manière détaillée, afin que le salarié puisse prendre une décision éclairée. Le collaborateur a 21 jours pour accepter ou refuser la proposition. Il doit aussi savoir qu’en cas d’acceptation, il bénéficiera immédiatement du CSP dès le lendemain de la fin de son contrat de travail.


Accompagnement tout au long du parcours professionnel


Un aspect fondamental du CSP est l’accompagnement personnalisé des candidats. Cela inclut généralement :


  • Des diagnostics professionnels;

  • Des ateliers pratiques (rédaction de CV, simulations d’entretien…);

  • Des bilans de compétences;

  • Des formations qualifiantes ou certifiantes.


L'objectif est de permettre une adaptation rapide aux besoins du marché du travail et de renforcer les chances de réinsertion professionnelle.


Indemnisation et avantages financiers


Allocation de sécurité professionnelle (ASP)


Pendant toute la durée du CSP (généralement 12 mois), le salarié bénéficie d’une allocation dénommée Allocation de Sécurisation Professionnelle (ASP). L'ASP est souvent plus avantageuse que l'indemnisation de retour à l'emploi classique, ce qui incite de nombreux salariés à accepter le dispositif. Elle correspond à environ 75% du salaire brut moyen mensuel perçu avant la perte d'emploi.


Indemnité compensatrice


Dans certains cas, le salarié peut percevoir une indemnité compensatrice. Par exemple, si le montant total des allocations perçues pendant la durée du CSP est inférieur à celui qu'il aurait touché sous forme d’indemnités de préavis et de départ, alors une compensation est prévue.


Formation et réinsertion professionnelle


Accès à la formation professionnelle


La composante formation du CSP est déterminante pour optimiser la réinsertion professionnelle des salariés. Ces formations, adaptées individuellement, peuvent déboucher sur des qualifications supplémentaires ou même des réalisations de projets professionnels transférables à d'autres secteurs d'activité.


Une coordination étroite avec Pôle emploi (France travail) et divers organismes de formation permet d'établir un programme complet et individualisé qui répond aux besoins du marché du travail local.


Stages et expériences professionnelles


Outre les formations théoriques, le recours à des stages en entreprise ou à des périodes d'immersion peuvent grandement aider le salarié à se repositionner rapidement sur le marché du travail. Cette approche pratique est particulièrement bénéfique pour acquérir de nouvelles compétences ou se familiariser avec un nouvel environnement professionnel.


Droits et obligations des salariés


Rupture de contrat préalable


Afin de bénéficier du CSP, les salariés doivent procéder à la rupture de leur contrat de travail, conformément aux modalités prévues par le droit du travail. Cette phase engendre certaines obligations, tant pour l'employeur que pour le salarié, par exemple le respect des délais de préavis et la fourniture d'un certificat de travail.


Engagements durant la période de CSP


Durant la période couverte par le CSP, les salariés sont tenus de participer activement aux différentes étapes de l’accompagnement proposé. Ceux-ci incluent la présence obligatoire aux rendez-vous fixés avec le conseiller dédié de Pôle Emploi (France travail) et la participation à toutes les activités convenues telles que les formations ou les ateliers prévus.


Le non-respect de ces engagements pourrait entraîner la suspension ou la cessation des droits liés à l'allocation de sécurisation professionnelle.


Comparaison avec d'autres dispositifs d'accompagnement


Il existe d’autres dispositifs d’accompagnement similaires au CSP pour les salariés licenciés économiquement. Comparons quelques-uns :


  • Le Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE)  : mis en place dans les entreprises de plus de 50 salariés lorsqu'au moins 10 licenciements économiques sont envisagés sur une période de 30 jours.

  • La Conventiale Ruptura Collective  : permet de gérer en amont les situations de crise tout en évitant les procédures contraignantes associées aux plans sociaux.

  • L’allocation Retour à l'Emploi  : elle concerne les personnes qui ne peuvent pas accéder au CSP et offre un niveau d’indemnisation généralement inférieur.


Chacun de ces dispositifs présente des particularités en termes d’éligibilité, de niveaux d’indemnisation et de types d'accompagnement, mais le CSP reste l'option privilégiée pour un grand nombre de salariés du fait de sa générosité et sa structuration spécifique axée sur la réinsertion professionnelle.


La fin du CSP et perspectives futures


Issue favorable du CSP


À l'issue de cette période de sécurisation, plusieurs issue(s) sont possibles pour le salarié :


  1. Retour à l'emploi (CDI, CDD de longue durée supérieure à six mois);

  2. Création ou reprise d’une entreprise ;

  3. Poursuite de la recherche d’emploi assistée par Pôle Emploi.


Votre allocation sera alors adaptée selon votre nouvelle situation professionnelle.


Prolongation possible


Si malgré tous les efforts engagés, un salarié n’a pas retrouvé d’emploi au terme des 12 mois, une prolongation exceptionnelle de trois mois est parfois accordable sous certaines conditions rigoureuses.

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